Alexandre, Technicien dépanneur signalisation
Alexandre, pouvez-vous nous expliquer ce que fait un technicien-dépanneur à la Signalisation Métro?
Un technicien-dépanneur à la Signalisation Métro est multitâche et polyvalent dans une grande variété de domaines techniques. La Signalisation Métro peut également être appelée « Signalisation Souterraine » parce qu’on est également en charge de la signalisation du pré-métro.
Le service de la Signalisation Souterraine est constitué de deux équipes, une sur le site de Delacroix dénommée « Équipe Signaux Delacroix », l’autre sur le site du Dépôt Delta dénommée « Équipe Signaux Delta ».
On s’occupe de la maintenance, donc notre job est de surveiller s'il n’y a pas des choses qui commencent un petit peu à défaillir, qui nécessiteraient d'être remises en état ou encore d’entretenir les infrastructures, par exemple les aiguillages. On s’occupe aussi de la partie basse tension parce qu’il y a des éléments mécaniques à entretenir. On doit déterminer s'il n’y a pas d’usures un peu trop importantes qui commencent à apparaître à cause de l'usage assez régulier du matériel. Ensuite, on s’occupe également du dépannage, donc quand il y a une panne sur le métro ou le pré-métro à cause d’un rail cassé par exemple. Dans ce cas, on doit aussi savoir déterminer s’il s’agit d’un rail cassé ou bien si c'est la détection qui commence à avoir un problème.
Quelles sont vos tâches quotidiennes ? / Comment faites-vous bouger Bruxelles au quotidien ?
Il y a vraiment un peu de tout dans mon travail quotidien. On peut avoir des semaines fort chargées avec plus d’incidents et de pannes, et d’autres semaines beaucoup plus calmes.
C’est difficile de décrire une journée type, car aucune journée ne se ressemble. On travaille en roulement. Lorsqu’on commence sa journée, on croise nos collègues qui ont terminé et qui nous donnent les informations importantes à connaitre pour pouvoir reprendre le service. Si on ne les croise pas, on contacte le dispatching ou on analyse l’imagerie du dispatching pour avoir un premier visuel en temps réel de la situation.
On consulte ensuite nos OT (ordres de travail) ainsi que nos emails pour voir si on a des tâches spécifiques à faire.
En fonction de ça, on peut s’occuper d'autres choses, comme réparer du matériel, vérifier des locaux, donner des accès, etc. On peut également se charger du transfert de matériel si certaines pièces ont été utilisées sur le réseau par exemple.
Mais si l’on reçoit des appels du dispatching ou si nos collègues du matin ou de l'après-midi ont eu des soucis, ils deviennent notre priorité. On détermine alors si le problème peut être réglé sur le champ ou si l’on doit faire appel à certains départements/collègues.
Nos journées sont ponctuées de déplacements constants, avec une variabilité entre travaux administratifs et interventions sur le terrain. Les journées peuvent être remplies de diverses tâches, notamment la consultation de documents pour se rafraîchir la mémoire sur des technologies spécifiques.
Quelles sont les qualités indispensables pour exercer votre métier ?
Je dirais l’entente avec les collègues et pouvoir travailler en équipe. L’entraide est très importante chez nous afin de faciliter l’échange d’informations nécessaires. Nous sommes aussi en contact avec d’autres départements et devons pouvoir communiquer correctement afin de pouvoir ensemble apporter une solution. Il faut savoir aussi garder son sang-froid lors de situations plus stressantes et urgentes. D’un point de vue technique, des bases sont demandées mais il faut également pouvoir s’adapter et apprendre sur le terrain toutes les spécificités du réseau.
Comment êtes-vous arrivé à la STIB ? Depuis combien de temps y êtes-vous ? Quelles sont vos expériences précédentes ?
J’ai découvert le poste à la STIB via un ami qui était déjà dans le service et j’y travaille depuis maintenant bientôt 10 ans.
Avant, je travaillais chez Vincotte, en tant que technicien de laboratoire. Je faisais des tests sur des appareils électro-domestiques. J’ai souhaité changer, car contrairement à la STIB, il n’y avait pas de possibilité d’évolution. De plus, je souhaitais travailler dans un environnement plus encadré et entouré de collègues.
Qu'est-ce qui vous donne le plus d'énergie dans votre métier à la STIB ?
Le fait d’être ensemble avec mes collègues. C'est vraiment le point clé pour créer des liens et qui fait qu'on arrive à s'entraider et à être complémentaires. On est ensemble, différents collègues de différents services, pour un même but : faire en sorte que nos véhicules puissent circuler.
Et quand on croit tout savoir ici, en fait, on redécouvre. Que ce soit grâce aux collègues ou aux situations qu’on rencontre. On apprend tous les jours.
De plus, on travaille au quotidien dans un environnement avec une technologie assez poussée et qui est en constante évolution. Le progrès est beaucoup plus rapide que dans d’autres sociétés, ça me motive !