Comment êtes-vous arrivé à la STIB ?
Mon père a travaillé à la STIB, ma belle-mère a travaillé à la STIB, mon oncle, tous au métro. Depuis que j’y suis entré, ma sœur a également rejoint l’entreprise. Je dois avouer que je suis un peu arrivé à la STIB « par hasard », mais j’ai très vite apprécié l’entreprise et j’y suis resté, cela fait presque 20 ans maintenant !
J’ai commencé comme conducteur de tram, un métier que j’ai exercé 5 ans. Puis j’ai vu une offre d’emploi en interne pour la fonction de speaker, soit la personne qui fait les appels dans le métro et le pré-métro. Je devais aussi tester de nouveaux systèmes de messages préenregistrés : ces messages étaient enregistrés au départ par une société française, donc la prononciation des noms de rues ou de stations devait être revue « à la belge ». On listait les erreurs et on leur demandait de corriger d’une certaine façon. Comme j’étais basé à côté du dispatching tram et métro, j’ai beaucoup appris sur le tram durant cette période : j’étais assez curieux et je passais souvent voir les collègues dispatchers pour en apprendre plus sur le fonctionnement du tram, les procédures, etc. C’était très intéressant !
Après un an, j’ai passé l’examen pour devenir dispatcher au tram. J’étais de retour au tram ! J’ai suivi 4 mois de formation intensive : il fallait connaître tous les noms des rues, des axes empruntés par toutes les lignes de tram, les arrêts, les procédures – très importantes – en cas de panne, pour les télécommandes, les aiguillages, …
En tant qu’ex-conducteur de tram, c’était plus facile ?
Il est vrai que je connaissais déjà des lignes, mais seulement une partie, celles que je parcourrais en tram. Mais oui, on peut dire qu’avoir été conducteur auparavant c’est vraiment une bonne base pour devenir dispatcher ensuite, d’ailleurs souvent les dispatchers sont passés avant par la conduite.
Après la formation, on passe un test très important puis pendant 2-3 mois on travaille avec un autre dispatcher pour apprendre toutes les ficelles du métier avant de gérer les lignes seul. Il faut du temps pour faire un bon dispatcher, cela s’apprend avec l’expérience, en étant confronté au fil du temps à une multitude d’incidents divers et variés, qu’il faut apprendre à gérer au mieux. J’ai travaillé environ 5 ans au dispatching. C’était un boulot passionnant, mais épuisant nerveusement parfois. Après quelques années j’ai eu envie de réaménager mes horaires pour raisons familiales. Alors que j’étais de service, j’ai commencé à donner un coup de main au service administratif qui se chargeait de la planification du dispatching. J’avais envie, tout comme lorsque je suis arrivé au dispatching, de voir « l’envers du décor », « ce qu’il y a derrière ».
De conducteur à dispatcher puis planificateur
Un poste de planificateur pour le service des voitures radio s’est ouvert, ils voulaient avoir quelque chose de plus centralisé, de plus organisé pour les voitures radio. Je m’occupais en même temps de la planification des transports de nuit pour les chantiers. Après 4 ans à ce poste le service planification a été réorganisé et élargi. Aujourd’hui je m’occupe de la planification et l’organisation du travail des gradés du département tram pour l’organisation des chantiers et perturbations. C’est principalement un travail de bureau. Je m’occupe de planifier les roulements, les congés, les pointages pour tous les gradés et de l’organisation de leur travail planifié (chantiers, manifestations, …) : je dois notamment prévoir le personnel et le matériel nécessaire pour ces travaux, ces événements.
Et cela vous plaît ?
Oui ! J’ai la chance de toucher un peu à tout. J’ai toujours eu envie de découvrir d’autres choses, d’autres aspects de l’entreprise, mais tout en restant au tram. C’est l’avantage à la STIB, c’est une société qui évolue beaucoup et qui permet à son personnel d’évoluer aussi. Aujourd’hui j’aime beaucoup ce que je fais car je touche toujours au réseau, aux procédures, même s’il y a beaucoup de travail administratif. Je suis en contact avec tous les services, il y a des directives à suivre mais aussi une certaine souplesse dans la prise de décision. Et la hiérarchie tient compte de ce qu’on dit car on est proche du terrain, on est en quelque sorte le lien entre le terrain et la hiérarchie, on aide à faire passer des idées. Donc oui, on peut dire que cela me plait mais qui sait de quoi l’avenir est fait ? Il y a tellement de possibilités ici !