Serge, Gestionnaire de chantier

Plus de témoignages

Serge, vous avez travaillé pendant longtemps dans le secteur privé, comment êtes-vous arrivé à la STIB ?

Pendant plus de 25 ans, j’ai travaillé dans le secteur privé en tant que gestionnaire de chantier mais j’ai décidé de changer de voie. Je ressentais beaucoup trop de pression et j’avais envie de mettre mon expérience au service d’une autre société. Cela fait maintenant 2 ans que j’ai intégré la STIB.

 

Cela fait donc maintenant 2 ans que vous travaillez dans le domaine de la construction, en quoi consiste exactement votre métier ?

Je suis cadre en tant que gestionnaire de chantier. Il s’agit notamment de s’occuper de la gestion journalière du chantier, qui se subdivise en plusieurs tâches différentes.

Tout d’abord je fais de la gestion technique. Il faut veiller à ce que les travaux réalisés par l’entrepreneur externe soient conformes aux plans, aux cahiers des charges, et aux métrés. C’est à dire qu’il réalise nos demandes avec la qualité et la quantité qui a été convenue et pour laquelle il est payé.

Concernant la gestion financière du chantier, il faut vérifier que les travaux ne soient pas facturés plus que prévu, qu’il n’y ait pas plus de quantités demandées, ou que les prix des travaux supplémentaires ne soient pas exagérés.

Il y a également la partie sécurité, ainsi que celle qui concerne tous les contacts avec les services internes à la STIB, mais également la partie de consultant externe afin d’établir un contact avec les architectes, ingénieurs et les différents bureaux d’études qui travaillent pour nous.

 

Pourriez-vous nous parler d’un de vos projets en cours ?

En ce moment, je suis occupé sur un très gros projet qui me prend la quasi-totalité de mon temps, c’est le projet « Maintenance Center Haren » (MCH), qui a commencé il y a 4 ans. Avec un budget de 65 millions d’euros, le but est de construire un garage afin d’y faire les gros entretiens tram et bus (par exemple, on enlève les roues, batteries et les pantographes pour les entretenir/remplacer, réparer entièrement un bus accidenté) … Dans ce garage se trouve notamment une carrosserie, un atelier de soudure, une menuiserie, et même un atelier avec des machines à coudre pour faire les sièges des trams et bus. La STIB est vraiment une grosse machine ! Alors que la plupart des entreprises sous-traitent en externe, elle, elle produit énormément en interne. Je pense qu’une fois que le tout sera en mis route, cela sera très intéressant à visiter. Ce chantier sera terminé, à priori, courant de l’année 2019.

Une fois que celui-ci sera terminé, à partir de début 2020, je m’occuperais de la construction du dépôt Marly, pour nos nouveaux bus électriques.

Ce que je tiens à souligner, c’est qu’il est souvent rare de travailler avec ce genre de budget, et que les projets sont toujours diversifiés, et demandent des techniques différentes. C’est toujours enrichissant d’en apprendre plus (rails, électrification, signalisation, etc.)

 

Après avoir travaillé durant 25 ans dans le secteur privé, ça vous a fait quoi d’arriver à la STIB ?

Le plus choquant, c’est la pression financière qui est incomparable ! Dans le privé, j’avais un chiffre d’affaire à réaliser par an (avec une certaine marge) et il fallait  y arriver par tous les moyens possibles. Ici, c’est l’inverse. On a un budget, et on doit faire attention à l’argent public le mieux possible ! C’est beaucoup plus agréable, on nous laisse le temps de travailler correctement.

 

Plus de témoignages