Fatima, conductrice de bus

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Je me souviens encore de mon premier jour… Je pensais que je n’y arriverai jamais !

 

Fatima, peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?

J’ai longtemps travaillé dans l’horeca et c’est à cette période que j’ai eu l’occasion de suivre des formations pour devenir inspectrice. De là, je suis arrivée dans le monde du nettoyage industriel, où je suis restée 10 ans.

En parallèle, j’ai commencé des cours du soir en coiffure car c’est l’une de mes passions. Ensuite, j’ai arrêté de travailler dans le nettoyage et j’ai ouvert mon salon de coiffure ! Je l’ai tenu pendant 3 ans. Au début, la sensation d’indépendance était très agréable, mais avec les responsabilités qu’il y avait sur le côté, c’était de plus en plus difficile.

 

Comment es-tu arrivée à la STIB ?

J’ai toujours rêvé d’intégrer la STIB. Je me souviens encore à l’époque des bureaux à la Toison d’Or où les candidatures se faisaient via des formulaires en papier ! *rires*. Une fois que j’ai fermé mon salon de coiffure, j’ai pris des cours de néerlandais, et je me suis concentrée sur ce que je voulais vraiment : être indépendante et ne pas tomber dans la routine ! J’ai décidé de tenter ma chance et de solliciter pour la fonction de conductrice de tram. J’ai été convoquée pour passer les tests, mais il s’est posé un souci au niveau de… ma taille ! Il faut savoir qu’au tram, il faut mesurer au moins 1m60. On m’a ensuite proposé de devenir conductrice de bus, et j’ai accepté !

 

Avant de piloter ton bus à travers la capitale, est-ce que tu te disais « conduire un bus, je n’y arriverais jamais ! » ?

Oh oui, et je me souviens encore de mon premier jour… Je pensais que je n’y arriverai jamais ! Mais honnêtement, la STIB offre une très bonne formation au permis D. Nous avons quelques semaines d’écolages sur la plaine où on fait connaissance avec le véhicule et où on apprend à manœuvrer. Une fois que l’on conduit un bus dans la ville, c’est tellement différent et sensationnel ! On se rend compte qu’on est capable de conduire un bus dans toute la circulation !

 

Après la formation et les 14 jours de conduite avec moniteur, qu’as-tu ressenti quand tu as pris le volant toute seule ?

Ce jour-là, c’est un jour qui marque ! On a toujours l’habitude d’avoir quelqu’un à coté de nous. Mais finalement on y arrive, et c’est une sensation indescriptible.

 

Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?

Il n’y a pas de routine, je bouge tout le temps, c’est un métier très passionnant et accessible. On est considéré, on se sent utile, et on se sent privilégié de travailler pour l’un des plus grands employeurs de Bruxelles ! Le salaire est très bon et je suis très contente ! Et quand on fait des soirées, week-ends et jours fériés, mon salaire augmente en conséquence, c’est génial. On est bien gâtés ! Je m’entends très bien avec tout le monde, c’est comme une famille. On s’entraide énormément ! Je suis fière de travailler à la STIB car je prouve aux hommes et à toutes les personnes qui pensent qu’une femme n’est pas capable de faire la même chose qu’un homme que c’est faux ! J’exerce le même métier et je suis confrontée aux mêmes difficultés.

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