Franck, quelle est votre fonction au sein de la STIB ?
Je suis dessinateur technique au bureau d’étude voie. Je suis en appui des ingénieurs et des techniciens qui font du calcul de voies. Lorsque nous recevons un projet au départ, un autre bureau s’occupe d’obtenir le permis d’urbanisme. Ensuite, nous obtenons un plan général que nous allons retravailler et en déduire un plan d’exécution. En même temps, un ingénieur ou un technicien fait le calcul de tracés de voies. Quand le calcul est fait, moi je reprends le tracés de voies et j’adapte tout par rapport au gabarit, Je redessine les trottoirs, les bancs, les poubelles, les abribus, tout ce qui a changé autour de l’arrêt. Je fais tout ça par ordinateur, on en sort un plan, il est vérifié, signé, et part en exécution.
Du début à la fin, ça peut prendre 2 mois comme 6 mois ! Tout dépend de la difficulté du projet ou des intervenants. Il y a pleins de changements, il faut tout réadapter
Un projet auquel j’ai participé et qui s’est terminé récemment est l’arrêt Léon Théodor. Il y avait une nouveauté : il fallait faire une « baignoire ». La voie devait descendre pour que l’embarcadère soit au niveau du tram. Bientôt, je vais commencer la rénovation de Rue Lesbroussart, c’est une rénovation de voies de trams. Je vais dessiner tout ce qui est aménagement autour, en fonction du permis d’urbanisme.
Comment êtes-vous arrivé ici ?
J’ai 50 ans et cela fait maintenant près de 20ans que je travaille ici. J’ai un diplôme de photo et cinéma de l’INRACI. J’ai travaillé dans la photo. J’aimais mon travail mais je travaillais avec des indépendants, ce qui signifie beaucoup de travail mais très peu d’argent…
Il faut savoir que mon père travaillait à la STIB. Il était à l’usine centrale, en tant qu’ouvrier. Un jour il m’a proposé de rentrer à la STIB et à l’époque, le seul moyen, c’était d’être chauffeur. J’ai donc été conducteur de métro pendant 5 ans ! Puis, comme il y a eu une opportunité au bureau d’étude, je me suis présenté, on m’a fait passer des tests et puis j’ai eu des formations de dessins assistés par ordinateur et avec le temps, je suis devenu cadre designer.
Qu’est-ce qui vous plait à la STIB ?
Je commencerais par citer l’ambiance avec mes collègues ! Nous sommes une équipe de vingt, et je trouve que c’est très important de bien s’entendre et de savoir bien communiquer. On ne peut pas faire du bon travail si l’équipe ne fonctionne pas.
Le travail aussi est intéressant, c’est un peu grâce à moi que les trams roulent ! *rires*
Je suis également fier de voir mon travail être réalisé concrètement sur le terrain. Un jour, je me baladais avec l’une de mes filles, et on est passé sur un site propre pour tram. Je lui ai dit que c’est moi qui l’avais dessiné. C’est impressionnant
Que diriez-vous à une personne qui voudrait rentrer à la STIB ?
Qu’elle tente, qu’elle le fasse, et qu’elle aura la chance de travailler ici. On s’y sent vraiment bien, on a beaucoup d’avantages, on est bien payés, avec des horaires souples, et on nous propose pleins d’opportunité d’évoluer !