Tarik, Agent multimodal
Il n'a jamais regretté sa décision de rejoindre la STIB il y a 26 ans. C'est ainsi que Tarik Lahrichi résume son parcours, qui l'a vu passer de chauffeur à employé multimodal. Il est toujours en mouvement et en contact permanent avec les voyageurs et les collègues. Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas. Il se décrit comme un philanthrope, un altruiste au service des voyageurs.
La STIB, un choix évident ?
On pourrait le penser, mais en réalité, pas tant que ça. Mon père a travaillé 40 ans à la STIB, mon oncle aussi. Mais au départ, je ne pensais pas à la STIB. Je suis venu à la STIB pour un job étudiant pendant l'été, au guichet de vente de tickets. J'ai trouvé ça sympa et je suis resté, d'abord comme chauffeur de bus.
Bus, tram et ensuite métro
J'ai finalement travaillé une dizaine d'années comme chauffeur de bus, puis j'ai demandé un transfert et je suis passé au tram. Mais ça n’a pas vraiment collé, c'est pourquoi j'ai changé en 2009 pour le métro. Pas comme conducteur, mais comme agent de zone. Un agent de zone est un peu comme un concierge d'un bâtiment : nous vérifions l'infrastructure et voulons nous assurer que tout fonctionne bien. J'adorais ce travail !
Ensuite, le soutien sur le terrain
En 2014, j'ai été invité à participer à un projet pilote autour du soutien sur le terrain. L'objectif était de redessiner le service de sécurité. Je suis devenu agent multimodal senior (grâce à mon expérience). Nous travaillions en équipe. Nous consultions différents collègues et départements. Nous partagions nos objectifs, les services, notre manière de travailler, que ce soit concernant l’approche des clients, l’aide à l’embarquement, les objectifs pour le métro, le bus et le tram, la gestion des dommages... J'ai trouvé que c'était un projet magnifique. C'était une reconnaissance de mon travail.
Peut-on dire que vous êtes un agent multimodal heureux ?
C’est certain. Je travaille aujourd'hui dans la zone autour de la gare du Midi. C’est très varié : il y a des événements prévus, des objectifs que nous connaissons à l'avance pour le matin, l'après-midi, ou le soir/la nuit. Nous aidons les voyageurs. Nous patrouillons et signalons d'éventuels dommages. Nous participons aussi à des actions de sensibilisation. Nous sommes presque constamment en mouvement. Ce que je trouve extrêmement intéressant, c'est que nous avons continuellement un contact social : avec des collègues (et ils sont nombreux à la STIB !), mais aussi avec les voyageurs. Ce métier m'a appris à être social et empathique, et m'a transformé en altruiste, en philanthrope.
Avez vous une anecdote ?
J'en ai beaucoup ! Je pense par exemple à une voyageuse. Je passais dans une station et je vois une femme qui pousse sans cesse sur un distributeur automatique. Je m'approche d'elle et elle m'explique qu'elle a payé, mais que le ticket ne sort pas de la machine. Je jette un coup d'œil et je vois qu'elle a oublié de cliquer sur le bouton "OK". Dès qu'elle a son ticket en main, elle s'excuse et me remercie pour mon aide. C’est aussi ça mon travail : je suis au service de tous les voyageurs, chaque jour.