Saloua, Safety Engineer

Depuis combien de temps travaillez-vous à la STIB ?

Je travaille à la STIB depuis 6 ans. Je connaissais la STIB car j’utilisais les transports lorsque je faisais mon doctorat à l’ULB.

Un jour, par hasard, j’ai vu une pub pour une sorte de forum où les entreprises viennent présenter leurs métiers et la STIB était présente. Je me suis dit que ça allait être intéressant. J’ai directement été vers la STIB. Avant, j’étais en France donc j’ai fait le lien avec la RATP que je connaissais bien. Une personne des RH a vu mon CV et était enchantée car mon profil correspondait à ce qu’elle recherchait. J’ai été contactée le lendemain, ça a été vite.

J’ai fait mes études à Toulouse, en ingénieur sureté de fonctionnement des systèmes industriels. Je suis ensuite venue en Belgique et j’ai fait un doctorat à l’ULB sur tout ce qui est nucléaire et énergies renouvelables. J’ai fait ça pendant un an mais j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup trop de théorie et pas assez de concret. C’est pour cela que j’ai commencé à chercher et je suis tombée sur la STIB.

Pouvez-vous nous décrire une journée de travail typique ?

Dans un premier temps, je regarde mes mails et mon agenda. Je planifie ma journée en fonction de mes réunions. J’en ai généralement pas mal, au moins 3 par jour. Quand je n’ai pas de réunions, je me concentre sur les études que je fais et leur avancement. Je m’occupe de tout un projet, du début à la mise en service et vers la fin je vais sur site pour vérifier que tout est en ordre, que tout ce qu’on a demandé a bien été exécuté.

Je travaille sur beaucoup de projets de trams. En ce moment, je travaille sur le projet PMA - programme Nord-Albert métro 3, un projet de transition. Je réalise des études/analyses de risques liés aux passagers. Le but est de faire en sorte que le système conçu soit sans danger pour l’utilisateur. Il peut s’agir de la signalisation, voies, lignes aériennes, du matériel roulant aussi (portes qui se ferment correctement, etc). En ce qui concerne la signalisation, on regarde par exemple si le signal affiche la bonne position, pour éviter entre autre les collisions. J’analyse et mets en place des moyens de réduction des risques.

Au début du projet je vais sur site, parfois toute seule, pour faire du réparage, prendre connaissance de l’environnement, voir  la position des signaux, pour pouvoir faire les bonnes analyses. Et à la fin, on effectue les tests sur site, dits SAT.

Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir ce métier ?

Je fais un métier où je dois veiller à ce que les utilisateurs puissent effectuer un parcours en toute sécurité. Je trouve qu’humainement parlant c’est génial et ça contribue aussi à ma propre satisfaction, vu que j’utilise aussi les transports.

A quoi ressemble une bonne journée de travail pour vous ? Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ?

C’est quand je commence par une bonne réunion, avec de bons échanges par rapport à tout l’aspect technique, où je peux avoir beaucoup d’informations et partager mes analyses et ma vision des choses. Ce qui me motive aussi c’est de voir l’avancement de mes études et j’apprécie lorsqu’on peut aller sur le terrain, ça change.

Quelles qualités et formations sont nécessaires pour ce métier selon vous ?

Être ingénieur. Avoir un esprit critique et analytique. Et comprendre le sentiment des voyageurs, avoir de l’empathie.

Décrivez l’ambiance dans votre équipe. Comment est-ce de travailler là-bas ? Etes-vous nombreux ?

Safety TS (Transport System), ce sont 11 personnes. Ce qui est génial dans notre équipe, c’est qu’on est moitié femmes et moitié hommes. Ce qui est rare pour un métier très technique. Et j’adore car on est de différentes nationalités et c’est enrichissant. On sent qu’il y a une complémentarité et chacun apporte son propre raisonnement. Ça crée aussi une bonne ambiance. On a pas mal de réunions ensemble mais je vois plus certaines personnes que d’autres.

De quel projet/réalisation êtes-vous fier ?

Mon tout premier projet, le projet VDK (l’arrêt). On avait installé une nouvelle signalisation, 3 aiguillages et c’était presque un tout nouveau système. C’est maintenant le système sur lequel on se base pour toutes nos installations. On a pu faire un référentiel technique à la STIB grâce à ça. Pour chaque projet, on s’y réfère.

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